Carte 02 : Proxies

Fondamental

Un proxy climatique est un indicateur biologique, historique, géochimique ou sédimentaire qui permet de quantifier, de manière empirique, les paramètres climatiques et environnementaux utilisés pour les reconstructions climatiques.

Complément

Le terme « proxy » est emprunté à l’anglais où il a tout d’abord signifié « serveur », qui stocke des données. Il apparaît dans la langue française dans les années 1990 et vient de « procurare » c’est-à-dire « prendre soin de » mais également  « procurer quelque chose» (source : [4]).

Dans les études climatiques, les proxies sont très utilisés par les paléoclimatologues. Ce sont des mesures indirectes du climat qui ont permis de reconstituer les variations globales de température depuis 550 millions d’années. Les proxies constituent donc un « savoir par procuration » sur le changement climatique et permettent également d’alimenter les modèles de climat. En effet, il n’existe que rarement des relevés de températures et de précipitations (période pré-instrumentale ou régions dépourvues de stations météorologiques).

Echelle de temps selon les différents proxies. Source : [1]

Les climatologues utilisent notamment des données historiques (manuscrits, registres de notaires,  dates et rendement de récoltes, etc.) et des mesures indirectes du climat. Par exemple, l’étude des variations de la composition isotopique de l’oxygène dans des foraminifères permet de déterminer les variations de la température des océans et la quantité de glace. Les indicateurs climatiques les plus connus et développés sont les cernes d’arbres, le plancton océanique et les pollens. Il existe également beaucoup d’organismes (arbres, coraux, insectes, etc.) qui réagissent au changement climatique en modifiant leur croissance et enregistrent ainsi les variations climatiques dans leurs fossiles.

Sources