Carte 05 : Archives naturelles du climat
Fondamental :
Il existe des indicateurs naturels du climats (systèmes biologiques ou physiques) qui enregistrent de manière indirecte les fluctuations climatiques. Cette sensibilité au climat laisse une empreinte mesurable et relativement fiable permettant ainsi de reconstituer les changements climatiques jusqu’à des millions d’années avant aujourd’hui.
Complément :
Les indicateurs indirectes du climat mesurés sur des archives telles que les carottes de glace, les carottes sédimentaires, les cernes d’arbres, les coraux ou encore les spéléothèmes sont appelés « proxies biologiques » ou « archives naturelles du climat ». La reconstruction de séries instrumentales se fait à l’aide de techniques statistiques appelées « fonctions de transfert » avec néanmoins des sources d’incertitude de mesure, datation et relation proxy/climat.
Ainsi, année après année, les cernes de croissance des arbres, les coraux, les couches de neige accumulées sur les glaciers, ou les couches de sédiments des lacs et océans enregistrent l’évolution du climat. Il est possible d’estimer les variations de températures à grande échelle pour les périodes où beaucoup de reconstructions paléoclimatiques sont disponibles. Par exemple, à l’aide de l’étude des cernes de croissance des arbres, les variations de température dans l’hémisphère nord des derniers millénaires ont pu être reconstituées, mettant en évidence des variations d’environ 1°C.
La température n’est pas le seul paramètre climatique étudié à l’aide de proxies biologiques. Ainsi, les variations de salinité et de précipitations peuvent être estimées quantitativement via l’étude des distributions passées du pollen et du plancton issus de carottes sédimentaires.