Carte 04 : Mesures instrumentales
Fondamental :
Depuis quelques siècles, les données instrumentales obtenues à l’aide de thermomètres ou pluviomètres par exemple, sont des sources directes, fiables et explicites du climat moderne. Mais ces données sont inégales sur la planète et ne permettent pas de reconstituer le climat sur de longues périodes.
Complément :
Les mesures de température, précipitations, pression, vent, etc., concernent une courte période à l’échelle du climat. Dans la plupart des régions, elles couvrent moins d’un siècle, ce qui est insuffisant pour étudier certaines variations climatiques qui se produisent sur de plus grandes périodes de temps. On observe les premières mesures issues des nilomètres en Égypte et des pluviomètres en Inde et en Corée.
Le nilomètre est un puit en pierre pourvu de marques indiquant le niveau d’eau des crues du Nil. Il a joué un rôle important dans la taxation des grains dans l'Egypte antique. En effet, la richesse des récoltes et donc la prospérité de l’empire dépendaient du niveau d’eau atteint.
Cependant, en Occident, les instruments de météorologie scientifique sont d’invention récente et les premières observations sont très irrégulières et artisanales. On observe l’apparition du thermomètre de Galilée en 1593, du baromètre de Torricelli en 1643 et et de l’anémomètre de Hook en 1664.
De nos jours, les instruments météorologiques sont conçus pour fonctionner sous n’importe quelle zone climatique de manière fiable. L’Organisation Météorologique Mondiale née en 1951 a homologué des standards internationaux afin de fabriquer les instruments de mesures selon des critères précis. Ainsi, les données antérieurs ne sont pas toutes de même qualité (appareil non-calibré ou défaillant, problèmes d'homogénéité, différences entre les sites de mesure…) et il est important de les interpréter avec précaution.