II.2 Calcul de la densité des porteurs dans les bandes permises. à l'équilibre thermodynamique
L'existence d'un porteur, dans un matériau, doit satisfaire simultanément deux contraintes :
- probabilité de présence non nulle,
- nombre d'états possibles non nul.

Si nous nous plaçons dans la bande de conduction, nous pouvons écrire, autour d'une énergie E :
n(E) représentant la fonction densité d'états.
Le nombre d'électrons s'en déduit par une intégration sur la bande de conduction.
Le résultat, issu d'un calcul compliqué [pdf], s'écrit :
Remarque :
On peut remarquer que cette expression fait apparaître deux termes :
qui est la probabilité de présence d'un électron sur le niveau fn(EC)
qui est la densité d'états sur le niveau EC
Tout se passe comme si la bande de conduction se ramenait à un seul niveau énergétique d'énergie EC possédant Nc états possibles.
On obtient un résultat analogue pour les trous en changeant EC – EF par EF – EV.
Ces relations sont toutefois des relations approchées mais qui sont bien suffisantes pour décrire le comportement des dispositifs à semi-conducteurs. En toute rigueur, la masse affectée aux particules n'est pas leur masse au repos (m0 = 9,1 10–28 g ), mais leur masse en mouvement appelée « masse effective ».
Cette dernière, qui résulte d'un calcul compliqué, est fonction de l'énergie de la particule c'est à dire de sa position dans la bande.
Les valeurs moyennes couramment admises sont :
mc = 0,62 m0 pour les électrons,
mv = 1,05 m0 pour les trous.
Dans la majorité des cas et sauf indication contraire, nous prendrons mc = mv = m0. On en déduit une densité d'états qui vaut :
cm3 soit 2,7 10-19 cm–3 à 300 K