Carte 01 : Le méthane

Les GES diffèrent par leurs caractéristiques physico-chimiques.

Par exemple, par unité de masse dans l'atmosphère, le méthane (CH4) provoque un forçage radiatif instantané plus fort que le CO2 : son PRG est 86 fois plus élevé que celui du CO2 sur une durée de 20 ans.

Cependant, le CH4 disparait bien plus rapidement de l'atmosphère, il possède une durée de demie-vie de 12.4 ans. En comparaison, il reste toujours 15% à 40% de CO2 2000 ans après son émission dans l'atmosphère.

Le méthane représente 16 % des émissions humaines de GES. On constate surtout, comme le montre le graphique donné ci-dessous, que la quantité de méthane présente dans l'atmosphère ne cesse d'augmenter considérablement depuis la dernière décennie :

Source : Sciencepost

L'axe des ordonnées représente le taux mondial moyen de méthane dans l'atmosphère en ppm et l'axe des abscisses les années correspondantes.

Le potentiel de réchauffement global PRG (GWP en anglais)

Pour faciliter les comparaisons entre les effets des différents GES, le GIEC a défini le « potentiel de réchauffement global ». Le PRG est défini comme le rapport entre la perturbation du bilan radiatif de la Terre pendant une période déterminée qui suit l'émission ponctuelle d'un kilogramme d'un gaz (ici le CH4) et la perturbation sur la même période qui suit l'émission ponctuelle au même instant d'un kilogramme de CO2.

Dans le rapport RE5, la valeur du PRG du méthane sur 100 ans est de 28 sans rétroactions climatique, et vaut 34 avec rétroaction climatique.

Prendre en compte les rétroactions climatique permet de ne pas oublier les perturbations entraînées par les émissions de CH4 sur le climat qui ont un impact sur la productivité de la photosynthèse et donc sur la capacité de fixation du CO2 par les plantes.

Le potentiel de température globale PTG (GTP en anglais)

Le PTG est défi comme le rapport entre les changements de la température moyenne de surface à une année horizon induits par une émission ponctuelle d'un kilogramme d'un gaz (ici le CH4) et d'un kilogramme de CO2.

PRG et PTG

Le PRG est plus adapté pour regarder l'impact d'un gaz sur le court terme, car il prend en compte toutes les émissions accumulées du gaz.

Le PTG est quand à lui plus adapté pour regarder sur le long-terme, car il considère l'impact d'une émission sans prendre en compte les émissions passées accumulées.