Carte 07 : Incendies en Australie
Description au dos de la carte
Plus de 10 millions d'hectares de brousse ont été décimés.
1 milliard et demi d'animaux morts dont 2000 koalas, induisant des migrations animales importantes.
Plus de 2000 maisons réduites en cendres.
Au moins 26 personnes décédées.
Hausse des émissions de CO2 et taux de pollution 10 fois supérieur à la normale.
Production de panages de fumées se déplaçant sur 11000 km et à l'origine de maladies respiratoires.
Formation des orages de feu issus des pyrocumulonimbus.
Description détaillée de la carte
Parmi les nombreux incendies recensés au cours des dernières années, ceux présents en Australie sont particulièrement intenses et destructeurs. En effet, les flammes peuvent atteindre une dizaine de mètres de hauteur. Ces incendies sont en partie induits par un dipôle de l'Océan Indien (DOI) plus positifs que de nature. En conséquence, il y a moins de pluie et une hausse des températures au-dessus de la moyenne [1][2].
Mais comment ces incendies sont-ils apparus ? Maintenus et propagés par les vents, les incendies font partie intégrante d'une boucle infernale : les vents, les températures élevées et la sécheresse induisent des incendies, qui provoquent la formation d'orages et de tornades de feu, qui, à leur tour, sont à l'origine de vents violents.
Au cours du printemps 2019, de nombreux incendies débutèrent à l'Ouest de l'Australie, et brulèrent notamment 9000 hectares de terrain près de Derby. A l'Est de l'Australie, la totalité de la zone brulée dans la même période résulte à 1 650 000 hectares en Nouvelle-Galles du Sud et 220 000 hectares en Queensland, avec plusieurs victimes et des centaines de maisons détruites. [2]
Le 12 et le 13 Novembre 2019, le Sud et l'Ouest de l'Australie ont été dévastés par de nombreux feux de brousse. En effet, le 12 Novembre 2019, un incendie se déclara et brula 5000 hectares de terrain près du port Lincoln, au Sud de l'Australie. Le 13 Novembre 2019, plusieurs structures ont été endommagées par deux feux de brousse près du port de Geraldton, à l'Ouest de l'Australie, dont un proche d'une grande zone résidentielle. Ceux-ci ont été induits par des vents forts et en rafales, associés à des températures élevées (40° et plus). [2]
La température maximale moyenne a atteint 41,9°C au total en Australie le 18 Décembre 2019, ce qui est un record. En effet, il s'agit du mois le plus chaud et le plus sec enregistré depuis 1910, avec un gain de 1,52°C par rapport à la moyenne observée entre 1961 et 1990. [1] [2] De plus, le 4 Janvier 2020, les températures ont grimpée jusqu'à 44°C à Canberra.
L'image ci-contre représente les températures moyennes enregistrées en Australie le 17 Décembre 2019. [3]
Néanmoins, les situations météorologiques d'incendie les plus importantes ont été de courte durée. Elles ont généralement été associées à de forts vents d'Ouest apportant de l'air sec des régions intérieures à la côte. Bien que les températures dans de telles situations soient généralement bien au-dessus de la moyenne dans les zones côtières orientales, elles n'ont pour la plupart pas atteint un niveau record. Un tel écoulement vers l'Ouest est plus caractéristique de l'hiver et du début du printemps que de l'été. Par ailleurs, des mesures de sauvetages et de nombreuses interventions de pompiers sont en œuvre pour aider un maximum de personnes.
Les incendies en Australie sont également dévastateurs pour les animaux. Par exemple, la quasi totalité du parc national de l'île Kangourou a été brulée, touchant des milliers de koalas et de kangourous. Au total, les feux de brousse ont tué environ 1,5 milliard d'animaux dont 500 millions en Nouvelle-Galles du Sud. En ordre de grandeur, 104 millions d'animaux disparaissent pour 0,65 hectares de forêts brulées. Les incendies menacent également des espèces en voie de disparition, comme le cacatoès noir brillant, vivant sur l'île Kangourou, et dont déjà un tiers a été consumés par les flammes. Néanmoins, des mesures ont été prises pour limiter ces disparitions et 5,5 millions de dollars ont notamment été réunis pour un hôpital vétérinaire spécialisé dans le soin des koalas. D'autres mesures ont également été prises par de nombreux groupes de sauvetages. Il n'y a pas que du négatif ! Cependant, de nombreuses questions se posent sur le long terme.
Sources :