Carte 06 : Perturbation de la pluviométrie
L'évolution de la pluviométrie à l'échelle du monde est très probable, bien que indémontrable.
Cependant, il est très probable, d'après les estimations et prévisions du GIEC, que l'augmentation de la température impliquent des épisodes de précipitations extrêmes plus fréquents et plus intenses dans les régions tropicales humides et dans les moyennes latitudes : les régions soumises aux régimes de mousson vont s'étendre, et les précipitations de mousson s'intensifieront. Les experts du GIEC estiment que cela à un lien direct avec l'humidité spécifique de l'air proche de la surface et de l'air troposphérique qui augmente depuis les années 1970.
De plus les variations de précipitations ne seront pas uniformes à l'échelle du globe. Les hautes latitudes ainsi que l'océan pacifique équatorial verront une augmentation des précipitations, tandis que dans de nombreuses régions des moyennes latitudes et dans les régions subtropicales arides, les précipitations moyennes diminueront. On peut constater ces phénomènes sur le graphique donnée ci-dessous :
Source : GIEC
Ce graphique représente l'évolution des précipitations moyennes fondées sur des projections multimodèles moyennes pour la période 2081–2100 par rapport à la période 1986–2005, selon les scénarios RCP 2,6 (à gauche) et RCP 8,5 (à droite).
Les scénarios RCP sont liés à l'évolution, au cours du 21e siècle, de la concentration en gaz à effet de serre. Le scénario RCP 2,6 correspond à un forçage de +2,6 W/m² pour l'année 2100 et le scénario RCP 8,5 +8,5 W/m² pour l'année 2100.
Les pointillés marquent les régions pour lesquelles le changement estimé est grand par rapport à la variabilité naturelle de la zone et pour lesquelles plus de 90 % des modèles s'accordent sur le changement. Les hachures mettent en évidence les régions pour lesquelles le changement estimé est inférieur à l'écart type de la variabilité naturelle de la zone.
Les nombres donnés dans l'angle supérieur droit de chaque image correspondent au nombre de modèles utilisés pour calculer la moyenne multimodèle.