Mise en place, gestion et impacts environnementaux d'une ISDND

Rappels sur la législation

Depuis 1999, l'Europe dispose d'une Directive n° 1999/31/CE du 26/04/1999 ( Guiresse and Kaemmerer, 2013[1]) qui concerne la mise en décharge des déchets.

Cette Directive vient renforcer et confirmer les orientations prises par la France dès les années 80, et précisées dans la Circulaire n° 87-63 du 26/06/1987, relative à l'élimination des ordures ménagères.

La notion de décharge contrôlée ou Centre d'enfouissement Technique (CET[2]) apparaît la même année, avec des prescriptions d'exploitation définies conformément à la Circulaire du 11/03/1987 relative à l'inspection des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE[3]). Les ISDND[4] sont aussi des ICPE[3].

Le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, concernant la réglementation applicable aux ISDND[4], stipule que :

L'arrêté ministériel impose notamment les mesures nécessaires au confinement des déchets, à la collecte et au traitement des lixiviats et des biogaz. Il fixe également une distance minimale d'éloignement et exige que l'exploitant dispose de la maîtrise foncière des terrains situés dans cette « bande d'isolement ».

L'exploitant est responsable du site pendant les activités de l'ISDND[4] et après sa fermeture pendant 30 ans, afin de garantir la maintenance du site et d'assurer les coûts de sa remise en état, en cas de contamination.

RemarqueBioréacteurs

Les ISDND[4] peuvent être reconvertit en Bioréacteurs ( ADEME, 2007[5]) si les conditions économiques le permettent. Selon le MEDDE[6], “Ce procédé consiste en une maîtrise et une accélération des processus de dégradation des déchets dans une enceinte confinée par le contrôle par exemple de l'humidité au sein du massif de déchets. Ce mode de gestion des déchets est reconnu par la réglementation européenne (décision du Conseil n°2003/33/CE) et française (arrêté modifié du 09/09/1997). Il peut se faire en mode aérobie ou anaérobie, la technique anaérobie étant mieux maîtrisée à ce jour.”

Mais ces Bioréacteurs imposent un coût supplémentaire pour les installations de captage du biogaz et sa valorisation, pour la formation du personnel, et cela ne résout pas l'objectif de diminuer la fraction fermentescible de 75% à échéance 2016 (Directive et Grenelle II) dans les ISDND[4].

  1. Guiresse M., Kaemmerer M. 2013

    Guiresse M. et Kaemmerer M., La valorisation des déchets, in « Chimie et Environnement », éditeur P. Behra, Dunod, 2013

  2. CET : Centre d'Enfouissement Technique

  3. ICPE : Installation classée pour la protection de l'environnement

  4. ISDND : Installation de stockage de déchets non dangereux

  5. ADEME 2007b

    ADEME - Etat des connaissances techniques et recommandations de mise en œuvre pour une gestion des installations de stockage de déchets non dangereux en mode bioréacteur, édition ADEME, 2007

  6. MEDDE : Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie

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