Mini-Fresques, l'APP Climat 2020

Le CO2 est le premier gaz à effet de serre anthropique (càd émis par l'homme). Les émissions de CO2 viennent surtout de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation. La fonte du permafrost pourrait augmenter nettement ces émissions de CO2. En effet, c'est près de 1700 milliards de tonnes de C02 que renferment ces sols gelés depuis des milliers d'années, qui pourraient être libérés dans l'atmosphère si l'ensemble de ce permafrost fond à cause du réchauffement climatique.

Mais le CO2 n'est pas le seul Gaz à Effet de Serre. Le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2HO) qui proviennent habituellement de l'agriculture sont aussi des gaz que l'on retrouve stockés en très grande quantité dans le permafrost. A quantité égale, le méthane et le protoxyde d'azote contribuent respectivement 26 fois et 300 fois plus à l'effet de serre que le CO2.

Une autre conséquence liée à la fonte du permafrost qui est souvent moins connue est celle de la propagation de virus. En effet le permafrost, au fil des ères, a conservé une multitude de cadavres d'animaux, certains d'entres eux contiennent encore des souches de virus qui peuvent parfois dater d'époques très anciennes.

De ce fait notre organisme ou celui des animaux vivants ne sont pas forcément familier avec les diverses souches de virus que le fonte du permafrost pourrait libérer. Par exemple en Russie, de nombreux troupeaux de rennes ont été décimé par des "la maladie du charbon".

La présence de mercure en quantité conséquente dans les sols aux pôles est une nouvelle problématique liées à la fonte du permafrost. On estime que le permafrost contiendrait environ deux tiers de la quantité totale de mercure présente dans les sols. Cette nouvelle est très alarmante sur la plan sanitaire, le mercure étant un métal toxique pour l'homme en cas d'ingestion.

Comme on estime que le permafrost risque de fondre sur 30% à 90% de son volume total d'ici la fin du siècle, de nombreuses études sont en cours pour essayer de savoir de quelle manière va se libérer cette grande quantité de mercure et quels sont les moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour en limiter l'impact sur nous et notre environnement.

Le dégèle du permafrost représente aussi une perte d'équilibre de la biodiversité dans les zones touchées.

Les conditions rudes vont s'adoucir au point que de nouvelles espèces vont pouvoir migrer dans ces zones, amenant donc des espèces à rentrer en contact pour la première fois.

Ce choc qui peut paraître anodin pourrait avoir de très sérieuses conséquences sur la diversité de la faune et de la flore dans les zones concernées.

La fonte du permafrost agit aussi sur la biodiversité dans les zones concernées, en effet le sol n'étant plus gelé, l'attrait de la faune et la flore pour ces zones en est changé.

Les zones qui étaient quasi-désertiques vont peu à peu laisser place à des zones davantage végétalisées, ce qui va avoir tendance à les rendre plus attractive pour les animaux.

Les animaux et les plantes habituées aux climats plus froid vont, quant à elles, vouloir migrer dans des zones plus froides, zones qui se feront de plus en plus rares.

La fonte du permafrost risque de libérer de nombreuses substances toxiques pour l'homme et/ou l'environnement, le mercure en est l'exemple le plus préoccupant mais les bactéries et virus d'une autre époque peuvent tout aussi bien polluer les terres et les eaux, qui risquent ensuite d'affecter la faune, la flore et les populations humaines vivant dans ces zones.

Se posent donc des problèmes quant à l'agriculture, la pêche et la chasse dans ces zones, des activités parfois vitales pour les populations concernées qui pourraient devenir dangereuses sur le plan sanitaire.

La santé humaine pourrait se voir indirectement touchée par la fonte du permafrost et ses multiples conséquences.

En effet des crises sanitaires sont à prévoir, que ce soit localement dans les zones concernées par la fonte du permafrost avec les problèmes de pollution de l'eau et des terre avec le mercure et la réapparition d'anciennes maladies qui menacent les troupeaux, ou bien à l'échelle du globe avec des risques de pandémie.