Carte 15 : Pollution atmosphérique
Description du dos de la carte
Des tonnes de particules de combustion et de particules ont été dégagées dans l'atmosphère par les feux de bois en Australie. La partie sud-est australienne notamment se retrouve étouffée sous des fumées toxiques. Celles-ci sont nocives pour la santé des êtres humains et animaux et peuvent changer le climat.
Causes
Conséquences
Biodiversité Terrestre
Santé Humaine
Cette pollution atmosphérique est inquiétante car elle va entraîner des problèmes sanitaires en Australie et perturber son environnement ; ainsi que modifier le climat de la planète. En effet, comme nous pouvons constater sur la carte ci-dessus, les indices de la qualité de l'air à l'Est de l'Australie (notamment les grandes villes telles que Camberra et Sydney) sont très élevés, et ce au point de dépasser ceux des villes les plus polluées au monde. Par exemple, selon le site waqi.info (qui donne la pollution de l'air dans le monde en temps réel), on a observé le 8 janvier des indices de qualité de l'air de plus de 170 à Camberra, 180 à Sydney et 2140 à Port Macquaire (le seuil de danger à respirer étant à 200). On a même enregistré un indice de 4758 à Camberra en début janvier lorsque des conditions particulières ont fait que les fumées y soient restées bloquées. En effet, les relevés de particules fines PM2,5 (les plus dangereuses) dépassaient 100µg/m³ dans de nombreuses villes au sud-est de l'Australie, et ont même atteint des taux au-dessus de 400µg/m³ à Camberra (contre environ 50 à Paris dans cette période par exemple).
Ces particules touchent les humains et les animaux dans les zones de feu et celles en proximité et sont très dangereuses à court et moyen terme pour la santé. De fait, ces particules fines peuvent pénétrer plus facilement dans l'organisme via les oreilles, la bouche et le nez, jusqu'à atteindre des parties plus profondes telles que les poumons, le sang et même le cerveau. L'exposition à ces fumées entraîne donc une aggravation des maladies respiratoires et cardiovasculaires, et peuvent notamment entraîner des AVC et infarctus. Les personnes directement exposées aux incendies d'Australie vont donc présenter une gêne respiratoire prononcée, entre autres problèmes de santé. Les conséquences majeures restent cependant cardiovasculaires, comme les particules fines provoquent une inflammation des vaisseaux sanguins, ce qui augmente les risques d'infarctus et d'AVC. Une compilation d'études sur la matière conclut que pour une augmentation de 10µg/m³ du taux de PM2,5 dans l'air, le risque d'AVC augmente de 1%. Finalement, dans ces fumées toxiques, on retrouve des dioxines, des furanes et des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), qui sont potentiellement cancérigènes.
Ensuite, ces particules fines sont nocives aussi pour l'environnement et le climat. Selon le scénario, celui-ci peut se refroidir ou se réchauffer. Alors que les grosses particules retombent rapidement dans le sol, les plus fines peuvent rester des mois dans l'atmosphère, notamment avec l'effet de convection provoqué par la chaleur. De plus, plus ces particules montent haut dans l'atmosphère, plus elles peuvent se déplacer longtemps. Le climat peut être refroidi ou réchauffé selon la hauteur de ces particules dans l'atmosphère. Si elles se situent entre quelques centaines de mètres et un ou deux km d'altitude, ces particules bloquent la lumière du soleil, ce qui entraîne un refroidissement du climat local. Si elles sont un peu plus haut dans l'atmosphère, jusqu'à 15km, en plus d'absorber la lumière du soleil, celles-ci la réémettent, ce qui entraîne un réchauffement climatique local. Si ces particules se situent à plus de 15km, elles peuvent se répandre facilement autour du globe et refroidir le climat mondial. Plus ces particules se répartissent, plus leur impact sur le climat est important.
Sources :