Carte 13 : Modification du rayonnement

Description au dos de la carte

Les incendies d'Australie génèrent des particules qui peuvent être néfastes pour le climat. En effet, celles-ci peuvent changer les propriétés des nuages et bloquer le rayonnement solaire, ce qui a des conséquences telles que le refroidissement de certaines régions.

Conséquences

Description détaillée de la carte

Dans le cas de l'Australie, les particules de suie ont atteint la basse stratosphère (au-dessus de 10 à 15km d'altitude) par des mouvements ascendants de l'atmosphère, favorisés par la présence d'air chaud près du sol (dû aux feux de bois) et froid en altitude. Celles-ci peuvent y persister pour une durée assez longue (quelques mois) pour induire un léger refroidissement dans les régions affectées. On peut comparer ce phénomène avec l'effet d'une éruption volcanique, où les particules restent également dans la stratosphère ; la différence étant leur composition chimique (sulfates pour les éruptions et suie pour les feux de forêt).

La stratosphère est un niveau qui favorise la permanence des particules de suie : celles-ci y persistent donc relativement longtemps et se déplacent dans se dissiper. La principale conséquence de ce phénomène est la formation d'un écran de suie, presque invisible, qui réfléchit le rayonnement solaire (il s'agit d'aérosols). Ainsi, on observe le refroidissement des régions concernées.

En plus de ces aérosols, la destruction de millions d'hectares de forêts dégage également d'énormes quantités de CO2 et de carbone noir. Ceux-ci ont pour principale conséquence de réchauffer le climat. Alors que les aérosols retombent après quelques mois, le CO2 persiste dans l'air pendant plus d'un siècle. On pourrait argumenter que l'albédo de la surface australienne augmente (comme la destruction de la masse sombre des forêts laisse la place à un sol clair) et réfléchit donc davantage le rayonnement solaire. Cependant, cet effet refroidissant ne compensera pas l'effet réchauffant de cette énorme quantité de CO2 dégagée dans l'atmosphère. L'effet de réchauffement l'emporte donc à long terme. Cela alimente un cercle vicieux dans la mesure où ce réchauffement augmente les risques de nouveaux feux.

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