Carte 11 : Approvisionnement en eau potable

Description au dos de la carte

La sécheresse, associée aux incendies fréquents, conduit à une pénurie de l'eau potable de plus en plus importante.

Les cendres polluent les cours d'eau douces et donc les réserves d'eau potable, menaçant alors la santé humaine.

Les poussières apportent des nutriments propices au développement d'une algue, ce qui induit une désoxygénation des cours d'eau, au détriment des poissons et autres espèces aquatiques. De plus, ces algues libèrent des toxines donnant à l'eau un goût et une odeur désagréable. Enfin, leur grande quantité limite le bon fonctionnement des barrages qui approvisionnent les grandes villes en eau potable.

Conséquences

Description détaillée de la carte

En Australie, la sécheresse, combinée avec les incendies fréquents, est à l'origine d'une pénurie d'eau de plus en plus importante, notamment dans l'Est du pays. Or, l'eau est essentielle dans de nombreux secteurs, comme l'atteste l'image ci-dessous.

Ce phénomène a donc un impact sur l'économie : des villes fantômes sont apparues, des magasins ferment, les fermes sont asséchées et l'agriculture est de plus en plus limitée. En outre, de nombreuses villes, telles que Sydney ou Melbourne, s'approchent du « Day Zero », jour où l'eau potable ne sera plus présente en quantité suffisante pour subvenir aux besoins de tous les habitants. Par conséquent, des restrictions quant à l'utilisation de l'eau ont été mises en place. Par exemple, l'arrosage de la pelouse ou l'usage de la piscine ont été limités, voir interdits.

Plusieurs moyens d'approvisionnement ont été envisagés tel que le fait de transporter de l'eau potable par camions. Cependant, il s'agit d'une action particulièrement couteuse (690 000 dollars). Par ailleurs, des projets de mises en place de forage, de constructions de canaux et de barrages, et des restrictions sur l'irrigation ont vu le jour. Plusieurs maisons se sont équipées de citernes pour récolter l'eau de pluie et diverses solutions ont été mises en place pour recycler l'eau et limiter le gaspillage. Par exemple, l'eau du bain est réutilisée pour l'usage des toilettes. De plus, des mesures de contrôle et de surveillance des ressources ont été mises en place. Certaines villes telles que Perth, Sydney ou Melbourne dirigent des projets afin de mettre en place des stations de dessalement et d'usines de traitement des eaux. Les eaux usées pourront notamment être recyclées afin d'être utilisées dans l'industrie, dans les foyers, ou pour l'agriculture. L'Australie met donc tous les moyens en oeuvre afin de développer de nouvelles solutions pour recycler et préserver l'eau. [1]

Les feux de forêt fréquents produisent de grandes quantités de cendres qui sont transportées par le vent et déposées dans les rivières et les lacs, avant de ruisseler jusqu'aux barrages et être déposées dans la mer. Par exemple, le lac qui alimente 80 % de Sydney en eau potable contient des poussières toxiques issues des fumées des fréquents incendies. Ce phénomène est à l'origine d'une augmentation du nombre de maladies. Les cendres contaminent donc les réserves d'eau potable et ont un impact dévastateurs sur la vie aquatique. Les débris sont transportées par les pluies jusqu'aux bassins versants et polluent les cours d'eau douce. Par conséquent, en plus de contaminer les réserves d'eau potable, le dépôt des cendres sur les rivières et les lacs menacent la biodiversité terrestre, mais également marine. En effet, en raison des incendies, presque la totalité de la végétation a disparu. De ce fait, les pluies et les vents déposent alors sans modérations les débris dans les cours d'eau. Cela est à l'origine d'un apport soudain de nutriments propice aux développements d'algues nommées cyanobactéries. Mais la prolifération de ces algues, appelée « efflorescence algale » est à l'origine d'une baisse importante du taux d'oxygène dans les cours d'eau, menaçant grandement les poissons ou les tortues d'eau douce. A l'Ouest des Nouvelles-Galles du Sud, des millions de poissons sont morts en raison de la prolifération de ces algues. De plus, la désoxygénation rend soluble le fer et le manganèse, qui donnent à l'eau un goût, une odeur et une couleur désagréable. Cela est également dû au fait que les cyanobactéries libèrent dans l'eau des substances chimiques. Dans certains cas, elles libèrent des cyanotoxines dangereuses pour la santé. La grande quantité de ces algues menace donc le maintien des stations de traitement des eaux qui ne sont pas adaptées à l'arrivée massive de ces algues. Dans les barrages, l'efflorescence algale, menacent les réserves en eau des grandes villes comme Sydney ou Melbourne. Par exemple, le barrage de Warragamba à l'Ouest de Sydney fournit de l'eau potable à 3,7 millions de personnes. Mais la pollution induite par les feux dans les bassins versants et la présence des algues limitent son bon fonctionnement. De plus, les incendies dans les bassins versants ont provoqué une augmentation de la concentration de mercure dans les cours d'eau, menaçant aussi bien les poissons que la santé humaine. [2]

Sources :