Les cartes associées
Évapotranspiration
La végétation, le sol et les nappes liquides relâchent de l'eau dans l'atmosphère. Ce phénomène dépend de nombreux facteurs comme la température de l'air et du sol. Mais si ce processus ne représente que 0.04% de l'eau sur la planète, la mobilité de l'air fait voyager cette eau dans différentes parties du monde.
Plus grande distribution des populations/nouvelles zones d'habitats
Des études ont montré que les diptères ne se développent bien qu'à partir d'une température seuil. Le réchauffement climatique favorise donc l'apparition des ces espèces dans de nouvelles régions autrefois peu propices à leur cycle de vie. De plus, les nouvelles sources d'eau présentes sur ces même zones permet au moustiques de pouvoir se reproduire. Pour une température seuil de 18°C environ, le moustique peut proliférer. En effet, la température minimale de l'eau où le moustique peut pondre est de 25°C. Ainsi, avec l'augmentation de la température de l'air sur Terre, on a plus de zones sur Terre qui dépassent cette température seuil dans l'année.
Par exemple, on a noté l'apparition du moustique tigre dans le sud de la France alors qu'il n'était pas présent avant. Sa zone d'habitat a considérablement augmentée ces dernières années notamment à cause du réchauffement climatique.
(santé publique France)
Hausse de la température
On parle ici de la température de l'air au sol, en moyenne sur la surface de la Terre.
Elle a déjà augmenté de près de 1°C depuis 1900.
Selon les scénarios, elle aura augmenté de 2°C à 5°C d'ici 2100.
Or, lors de la dernière période glaciaire (il y a 20.000 ans), elle était seulement 5°C plus basse qu'aujourd'hui... et la déglaciation a duré 10.000 ans !
Cette carte peut jouer deux rôles :
Soit c'est la température de l'air, donc de l'atmosphère. C'est comme ça qu'il faut l'interpréter quand on a gardé les cartes 10, 14 et 15. Dans ce cas, la carte précédente est la 14.
Soit elle représente la température de la terre (et ça tombe bien parce que la définition de la température de la terre, c'est justement la température de l'air, au sol, en moyenne sur la surface de la terre). Dans ce cas, la carte précédente est la 13 et on peut faire un lien vers les cartes 16, 17, 18 et 19.
Au rythme actuel de réchauffement, 0,2°C par décennie, le réchauffement atteindra 1,5°C entre 2030 et 2050 environ
Meilleur déroulement du cycle d'activité et de développement
La température et la pluie sont des facteurs majeurs pour le bon développement du moustique. Sa croissance est donc plus rapide et ces chances de survie plus importante , il se reproduit donc plus de fois dans sa vie.
En effet, l'augmentation globale de la température terrestre ainsi que de fortes précipitations suivi d'une sécheresse est un climat très favorable à ces insectes. Leurs populations peuvent facilement rester stable année après année dans des espaces de plus en plus important.
La température optimale de survie d'Ae. aegypti jusqu'au stade adulte est d'environ 27°C par exemple. Ainsi, le temps de développement larvaire est 6 fois moins long pour une température de 20°C que pour une température de 15°C, et la survie jusqu'au stade adulte passe de 2% à 62% pour ce même écart de température.
(santé publique France)
Prolifération des habitats larvaires
Les diptères favorisent les zones humides et chaudes avant tout pour se reproduire et pondre leurs œufs. En effet, la présence de l'eau est nécessaire au bon développement d'un habitat larvaire et donc à la survie des espèces. L'augmentation de la température de l'air implique une augmentation de la température des eaux stagnantes. Le moustique peut pondre des œufs dans de l'eau à plus de 25°C. Or, il suffit d'avoir environ une température seuil de 18°C pour obtenir cette température de l'eau. Cela est atteint dans de plus en plus de régions sur Terre sur une période donnée. De plus, l'augmentation des précipitations, dû notamment à l'évaporation des eaux de mer, augmente les zones d'eau stagnante et favorise la prolifération des habitas larvaires sur Terre.
(santé publique France et anses.fr)
Perturbation du cycle de l'eau
L'évaporation qui a lieu à la surface de l'océan augmente si l'eau et l'air se réchauffent.
Cela fait plus de nuages qui feront ensuite de la pluie.
Mais si l'évaporation a lieu sur terre, cela assèche le sol.
Cette carte est importante. Elle matérialise à elle seule pourquoi on parlait autrefois de réchauffement climatique, puis maintenant de changement climatique, voire de dérèglement climatique.
L'augmentation de température est en soi un problème, mais on voit sur la fresque, à la fin, que la perturbation du cycle de l'eau a beaucoup plus d'effets.